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mardi 12 janvier 2010

Communiqué final de la IXème rencontre annuelle de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour

Paris 19-22 novembre 2009

A l’invitation du Comité du Droit au Retour France et de l’Association des Palestiniens en France (APF) section Paris, la IXème rencontre annuelle de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour s’est ouverte à Paris, vendredi 20 novembre 2009, en présence des membres de la Coalition et d’un nombre de militants de la défense des droits du peuple palestinien. Les participants ont fait un point sur la situation générale et souligné l’importance du rôle du mouvement de défense du droit au retour dans le contexte actuel.

Comme pour les précédentes réunions, cette IXème rencontre annuelle s’est tenue dans des conditions politiques de plus en plus complexes, tant au niveau de la situation interne des Palestiniens, que des opérations de négociations ou de l’échec persistant de la communauté internationale et de la diplomatie occidentale à trouver une solution au conflit. Dans ce contexte, cette rencontre acquiert une importance stratégique particulière du fait que les institutions, les structures et les organisations membres de la Coalition sont conscients du poids de la responsabilité qui leur incombe par rapport à leur cause et à leur peuple, d’autant que la lutte nationale dans son ensemble au-delà des perspectives du mouvement de défense du droit au retour, se trouve dans une situation critique. En notre qualité de membres de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour, nous estimons que toute position doit se baser sur une analyse détaillée de la situation présente, de ses fondements et des positions des forces déterminantes en présence. Nous devons caractériser minutieusement la voie à suivre et cela en vue de garantir les droits imprescriptibles du peuple palestinien, principalement le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine et le droit à l’autodétermination. Mais également choisir les mécanismes, les moyens et les outils les mieux adaptés à la lutte pour atteindre l’objectif stratégique, l’établissement d’un Etat palestinien démocratique sur l’ensemble du territoire de la Palestine historique, tel que défini par les décisions et les recommandations des VIIème et VIIIème rencontres de la Coalition.

En tant que membres de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour et en tant que force d’impulsion du mouvement du retour, nous estimons que, afin de sortir de l’impasse nationale actuelle, il nous faut commencer par structurer notre vision et notre stratégie sur le fondement de la lutte de libération nationale et la notion de paix stratégique qui se base sur deux principes : le principe de la garantie des droits primordiaux du peuple palestinien, à la tête desquels se trouvent le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine et le droit à l’autodétermination et le principe de rendre justice aux victimes palestiniennes.

La vision globale de la conjoncture politique et de la situation actuelle :

Israël, Etat colonialiste de peuplement, d’apartheid et d’occupation militaire

Plus de 61 ans après la Nakba de 1948 et plus de 42 ans après l’occupation de 1967, et à l’issue de près de 20 ans de négociations directes et indirectes, l’analyse objective approfondie de la nature et de l’essence d’Israël aboutit à la conclusion qu’il s’agit là d’un cas unique en son genre, qui est le fruit d’une idéologie raciste qui se manifeste aux niveaux idéologique, politique et juridique et qui se caractérise par l’apartheid, la colonisation de peuplement et l’occupation militaire. Le système israélien est l’expression d’une idéologie raciste représentée par le mouvement politique dénommé sionisme C’est ainsi qu’Israël en tant que système s’attaque à l’ensemble du peuple palestinien sur la base de son identité nationale, qu’il se trouve en exil ou qu’il soit dans les territoires occupés en 1948 ou dans les territoires occupés en 1967. Et c’est à partir de cette vision d’« Israël » que la Coalition doit définir son action.

La communauté internationale

A moins d’une stratégie telle celle qui a mis un terme à l’apartheid en Afrique du Sud, rien ne peut être attendu des organisations internationales qui se trouvent totalement impuissantes du fait de la domination qu’exercent sur elles les puissances occidentales d’une part, et de la faiblesse des pays non alignés, des pays arabes et des pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). La communauté internationale n’a pas réussi à protéger les droits imprescriptibles du peuple palestinien, notamment son droit à l’autodétermination et le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine. Il est un fait que la communauté internationale, qui n’est jamais parvenue à prendre les mesures nécessaires pour faire respecter le droit international, les résolutions des Nations Unies et l’avis consultatif de la Cour de Justice Internationale (CJI) par Israël, a activement participé à créer une tragédie humaine en Palestine. Le mépris délibéré avec lequel les grandes puissances ont accueilli le rapport Goldstone sur la récente agression contre notre peuple à Gaza, en le vidant de son contenu et en ignorant les mesures qu’il préconise est une éclatante illustration du soutien inconditionnel des grandes puissances à Israël et de leurs efforts inlassables en vue de l’épargner de le protéger de toute velléité de sanction et de le dédouaner de toute responsabilité. Il est dans ce contexte incompréhensible et inacceptable de considérer les Etats-Unis et l’Europe comme étant neutre, mais elles sont bel et bien complices dans la continuité de la catastrophe que subit le peuple palestinien.

L’Organisation de Libération de la Palestine , l’Autorité Palestinienne et la situation interne

La division inter-palestinienne prend de l’ampleur à l’heure où l’intérêt national demande d’unir les rangs et les efforts. De plus, nous sommes conscients que la continuité de cette division ne profite qu’aux ennemis de notre peuple et il inacceptable et injustifiable de retarder la réconciliation pour des intérêts de clans ou de partis. Sur ce, le critère de légitimité et la sincérité de l’engagement repose sur la charte nationale palestinienne et le fait de se regrouper autour de l’Organisation de Libération de la Palestine le seul et légitime représentant du peuple palestinien et de commencer immédiatement à la réactiver sur de véritables bases démocratiques. Comme il est inacceptable de présenter à la place de l’OLP l’Autorité Palestinienne ce qui a pour conséquence d’affaiblir notre situation interne et qui met en péril les acquis de la révolution palestinienne sur tous les plans.

Cependant, nous constatons et ce malgré le rapport de force qui n’est pas en notre faveur, que notre peuple possède la foi et l’énergie nécessaire pour faire barrage à l’abandon de nos revendications auquel on assiste jour après jour.

Nous considérons que la reconstruction et la réactivation des institutions de l’OLP, seul et légitime représentant du peuple palestinien est le cadre national rassembleur, l’outil politique et organisationnel, la plus haute autorité du peuple palestinien, constituent une priorité absolue qui ne peut être retardée. A plus forte raison qu’elle constitue la seule issue face à cette situation de crise et la seule garantie pour la mobilisation des forces. Elle constitue aussi une garantie pour que la communauté internationale impose une solution juste basée sur le droit.

La solution, l’Etat et le droit au retour

L’échec du dit « processus de paix » et des accords d’Oslo sont depuis un certain temps une réalité concrète qu’on ne peut nier. De plus, les éléments que nous avons évoqués confirment sans aucun doute l’impossibilité de la solution des deux Etats. Déclarer le contraire serait se tromper soi-même ou se jeter de la poudre aux yeux. Le gouvernement israélien actuel et les faits accomplis sur le terrain confirment cette mascarade.

Il est donc essentiel de rappeler ce qui a été adopté dans le passé par l’OLP à travers la charte nationale : Un seul Etat démocratique sur la terre de la Palestine historique.

Les recommandations

1- oeuvrer sans attendre à la reconstruction et à la réactivation des institutions de l’OLP, surtout le Conseil National Palestinien ainsi que le bureau des affaires des réfugiés sur une base démocratique ce qui garantira la participation de toutes les forces en son sein du fait qu’elle est le seul et légitime représentant du peuple palestinien et sa plus haute instance.

2- Aider par des discussions nationales afin d’en finir avec la division inter-palestinienne.

3- œuvrer avec toutes les organisations et institutions nationales, régionales et internationales pour la levée du blocus de Gaza.

4- Faire pression sur les responsables palestiniens afin de les empêcher d’utiliser des expressions et des « formules diplomatiques élastiques » quand il est question du droit des réfugiés et des déplacés au retour dans les foyers d’origines et de refuser de collaborer avec une quelconque proposition internationale ou palestinienne qui ne soit pas du niveau du propos ou du contenu de la résolution 194 des Nations-Unies.

5- Réactiver le rôle de l’OLP afin de fournir la protection et l’aide nécessaire aux réfugiés palestiniens, et spécialement à ceux du Liban et à tous les autres là où ils se trouvent.

6- Nous insistons pour que les représentants de la Palestine lors des conférences internationales et plus spécialement aux Nations-Unies, soit du ressort de l’Organisation de Libération de la Palestine et ne pas accréditer les représentants ou ambassadeurs de l’Autorité Palestinienne comme étant l’alternative l’OLP, étant donné que l’Autorité n’est qu’un des programmes de l’OLP.

7- Nous refusons tout projet ou initiative de normalisation et disons qu’il faut dénoncer ce qui les mettent en œuvre et éduquer les jeunes générations concernant les dangers de ces projets.

8- Nous confirmons que le droit à la résistance sous toutes ses formes est un droit garantit pour le peuple palestinien et ses forces tant que ses droits et son pays seront volés. De plus, la cause des prisonniers palestiniens est une de celles dont la coalition à le devoir de prendre en charge et présenter dans toutes ses initiatives afin de dénoncer les atteintes aux droits de l’Homme par Israël ainsi que son racisme.

9- œuvrer avec la société civile internationale pour dénoncer les crimes du système israélien d’Apartheid, de colonisation de peuplement et d’occupation militaire, et soutenir la lutte du peuple palestinien là où il se trouve – dans la Palestine historique et en exil – afin que le peuple palestinien recouvre ses droits à l’autodétermination, le retour dans les foyers d’origine et obtenir la justice et l’égalité.

10- œuvrer avec la société civile internationale pour activer la campagne internationale de Boycott, désinvestissement et Sanctions (BDS) comme le stipule l’appel des 171 organisations palestiniennes de juillet 2005. Puis nous demandons aux unions de commerçants, aux unions de professionnels et académiciens ainsi qu’aux syndicats, aux églises et aux institutions de prendre des mesures concrètes afin d’isoler Israël et de lui imposer des sanctions internationales.

11- Faire pression sur les gouvernements et spécialement en Europe afin qu’ils soutiennent les droits des réfugiés palestiniens et plus spécialement leur droit au retour dans leurs foyers d’origines et qu’ils fassent pression sur Israël pour l’application des droits des Palestiniens.

12- Faire du 11 décembre de chaque année une journée nationale (en référence au vote de la résolution 194 par l’ONU) et organiser à cette occasion des initiatives qui mettent en avant l’identité du peuple palestinien.

13- Faire du 20 juin de chaque année (journée internationale des réfugiés) une journée d’action pour les membres de la coalition.

14- Œuvrer à renforcer le rôle de l’UNRWA dans les cinq zones où elle agit et demander aux pays donateurs de contribuer à un niveau plus important et que cette contribution soit payée chaque année afin de faire face aux réductions de budget donc de services accordés aux réfugiés.

Les participants :

Badil, Bethléhem, Palestine

Comité de défense des droits des réfugiés palestiniens, et centre Yafa du camp de Balata, Naplouse, Palestine

Union des centres sociaux de jeunes, les camps de réfugiés, Palestine

Bureau exécutif des réfugiés, Palestine

Organisation de défense des droits des réfugiés à l’intérieur de la ligne verte de 1948

Comité droit au retour, Grèce

Comité droit au retour France

Comité droit au retour, Suisse

Comité droit au retour, Norvège

Comités de défense du droit au retour, Suède

Groupe ‘Aïdoun, Liban et Syrie


Gloire à nos martyrs, libération de nos prisonniers, guérison de nos blessés

Vive la Palestine, tous ensemble unis jusqu’au retour à nos foyers d’origine



22 novembre 2009

Paris, France

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