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mardi 27 avril 2010

MANIFESTATION 15 MAI A 15 HEURES : Commémoration de la Naqba

PALESTINE
15 mai 1948 – 15 mai 2010
LA LUTTE DE LIBÉRATION NATIONALE CONTINUE

MANIFESTATION
PLACE DU CHATELET
SAMEDI 15 MAI à 15 HEURES

Après plus d’un siècle de stratégie colonialiste sioniste en Palestine, encouragée par les autorités britanniques à la suite du démantèlement de l’Empire Ottoman et de la déclaration Balfour (2 novembre 1917) en faveur de la création d’un « foyer national » juif en Palestine, le 29 novembre 1947, un plan de « partage » prévoyant la constitution d’un Etat juif sur 55% du territoire de la Palestine est voté par l’Assemblée générale de l’ONU avec l’appui des Etats-Unis, de l’Union Soviétique et de la France. Evidemment, cette spoliation votée par les institutions internationales fut organisée sans jamais consulter le peuple palestinien.

A la suite de ce vote, des affrontements éclatèrent entre Palestiniens et sionistes. Alors qu’ils contrôlaient les villes du littoral, à partir du mois d’avril 1948, les sionistes mirent en place le plan Dalet qui prévoyait l’expulsion de la population palestinienne des zones contrôlées par les sionistes et la destruction de leurs villages. Le 14 mai 1948, avec le soutien des pays des deux blocs impérialistes, David Ben Gourion, proclama la création de l’Entité sioniste. Soumis à une guerre de conquête coloniale, plus de 800 000 Palestiniens furent chassés de leur terre, plus de 15 000 Palestiniens furent massacrés, plus de 531 villages et 300 hameaux furent détruits pour empêcher tout retour des Palestiniens et entériner ce nettoyage ethnique. Cet épisode tragique de l’histoire du peuple palestinien est connu sous le terme de Naqba (catastrophe). La création de l’Entité usurpatrice ne faisait que mettre en œuvre l’idéologie sioniste, dont la finalité était dès l'origine la domination, l’oppression, l’expulsion, le massacre du peuple palestinien et le vol de sa terre, afin de constituer un Etat exclusivement « juif ».

L’Entité sioniste, se lança dans une politique guerrière tous azimuts contre les pays arabes voisins, avec l’indéfectible soutien de l’Occident impérialiste. De l’agression de Suez en 1956, en passant par la guerre de 1967, et les multiples attaques contre le Liban, l’Entité sioniste n’a jamais eu qu’un seul et même objectif : écraser toute velléité de résistance, imposer l’hégémonie occidentale sur la région et faire reconnaître son existence comme légitime et définitive. Ces guerres d’agression menées par l’Entité se doublèrent d’une politique de répression contre le peuple palestinien et de multiples tentatives d’écrasement de sa résistance.

Les réfugiés palestiniens expulsés en 1947-1948 et dans les décennies qui suivirent lors des différentes attaques sionistes, représentent aujourd'hui, avec le chiffre de 6,5 millions sur une population totale de 10 millions, le groupe de réfugiés le plus ancien et le plus important du monde. Installés dans des camps de fortune à l'intérieur de la Palestine, au Liban, en Syrie et en Jordanie, ou répartis dans les autres pays du monde, ces réfugiés sont la preuve vivante du nettoyage ethnique, de la spoliation, de l'expulsion et de l'injustice commise par l'Entité sioniste. Ils sont aussi les garants de l'identité palestinienne et de l'unité du peuple palestinien. Malgré leur déracinement, ils demeurent attachés génération après génération à leur imprescriptible droit au retour dans leurs foyers et sur leur terre d'origine.

Outre l’Entité sioniste et ses soutiens occidentaux, le peuple palestinien doit combattre la coalition des pays arabes réactionnaires qui ont fait le choix de la capitulation. Le camp de la collaboration arabe s’est illustré notamment dans la figure d’Hussein de Jordanie qui chercha à liquider la résistance palestinienne au cours de Septembre Noir en 1970 et dans celle d’Anouar El-Sadate et sa politique de capitulation. Actuellement, l’Egypte du Général Moubarak soutient l’Entité sioniste dans sa politique d’annihilation de tout esprit de résistance à Gaza en aggravant le blocus par la construction d'un nouveau mur. Aujourd'hui, avec à leur tête l'Arabie Saoudite, tous les autres pays arabes, à quelques rares exceptions près, collaborent assidûment avec l'Entité sioniste, pour liquider la résistance.

En Palestine même, l'Autorité palestinienne, créée par les Accords d'Oslo en 1993 dans le seul but d'assurer la sécurité exclusive de l'Entité sioniste et de constituer un « partenaire privilégié » pour les négociations et autres processus de « paix » destinés à faire échouer la lutte de libération du peuple palestinien, œuvre pour la normalisation des « relations » avec l’ennemi et pour la liquidation de la résistance. Cette Autorité doit être dénoncée et condamnée, au même titre que les collaborateurs arabes, notamment lorsqu’elle bafoue le droit au retour des réfugiés palestiniens.

Chaque 15 mai, le peuple palestinien commémore la Naqba et son expulsion de sa terre par l’occupant sioniste. Le mouvement de soutien en France se tient à ses côtés en ce jour, et tous les jours, jusqu’à la victoire de sa lutte de libération nationale.

Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) appelle à manifester ce 15 mai à 15 heures de la Place du Châtelet à Barbès pour soutenir la résistance du peuple palestinien dans sa lutte pour la reconquête de ses droits légitimes :

- le droit au retour sur leur terre d’origine de l’ensemble de réfugiés
- l’établissement d’un Etat palestinien libre de la mer Méditerranée au Jourdain
- la ville d'Al-Qods capitale une et indivisible

Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP)

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mardi 13 avril 2010

Expulsion massive de dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie

Par le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP)

Paris, le 13 avril 2010

Le 13 octobre 2009, le commandement militaire sioniste a signé un décret qui entre en vigueur ce jour, mardi 13 avril 2010, et qui vise l'expulsion des dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie qui sont détenteurs d'une carte d'identité avec une adresse dans la bande de Gaza, ou qui sont nés dans ce territoire, ainsi que leurs descendants. Cet ordre militaire vise également les Palestiniens nés en Cisjordanie qui ont, pour diverses raisons, perdu leur statut de « résident » à la suite, par exemple, d'un séjour à l'étranger, ainsi que les épouses étrangères de Palestiniens.


Cette décision intervient alors que l'Entité sioniste accélère la colonisation et la « politique du fait accompli » en Cisjordanie et en particulier à Al-Quods, où elle a annoncé récemment la construction de 1 600 nouveaux logements pour les colons et où elle poursuit sa stratégie avec l'inauguration d'une synagogue dite « historique » à quelques mètres de l'Esplanade des Mosquées. Ainsi, en même temps que les autorités sionistes décrètent que près de 70 000 Palestiniens seront considérés à partir du mardi 13 avril comme des « infiltrés » en Cisjordanie, la présence de dizaines de milliers de colons qui occupent des logements construits illégalement pour judaïser Al-Quods est, elle, légitimée sans problème.

Il faut rappeler que cette nouvelle mesure s'inscrit dans la logique du plan de nettoyage ethnique de l'ensemble de la Palestine pour en faire un Etat exclusivement juif. Cette politique a été inaugurée avec l'expulsion de plus de 800 000 Palestiniens lors de la Nakba en 1947-1948 qui a été l'acte de naissance de « l'Etat » sioniste. Le sionisme, comme système colonial basé sur la négation du non juif Palestinien, prône le fait que la Palestine est la terre « d'un seul peuple, le peuple juif ». L'expulsion massive, et son corollaire qu'est la colonisation, sont donc les moyens traditionnels de mise en œuvre de cette idéologie.

Par ailleurs, cet ordre militaire raciste et discriminatoire en ce qu'il vise une catégorie particulière de la population, les Arabes, a pour but de produire une division supplémentaire du peuple palestinien, en distinguant les « Ghazaouis » des « Cisjordaniens », par opposition à l'unité mondiale et internationale présumée du « peuple juif ». Mais cette stratégie est vouée à l'échec, car les droits du peuple palestinien à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de la Palestine sont inaliénables et imprescriptibles.

Enfin, cette étape supplémentaire dans le nettoyage ethnique de la Palestine ne semble pas alerter la « Communauté internationale » ni les « fervents défenseurs » du soi-disant Droit international, qui stipule pourtant clairement l'obligation pour l'occupant de respecter la « liberté de résidence des Palestiniens en Cisjordanie » ainsi que leur « libre circulation ».

Mais c'est surtout le silence des pays arabes ainsi que la seule « préoccupation » de l'Autorité palestinienne de Ramallah qui doivent être dénoncés. La collaboration et la soumission aux diktats sionistes ne conduira certainement pas le peuple palestinien à recouvrer ses droits historiques. Ceux qui ont fait le choix de la résistance l'ont compris bien assez tôt. La fin des expulsions et de la colonisation passe par l'élimination du sionisme et de son cadre étatique et institutionnel actuel en Palestine. C'est pour cela que la seule option stratégique du peuple palestinien est celle de la résistance sous toutes ses formes.

La première responsabilité du mouvement de soutien en France est de dénoncer les pratiques iniques de l'entité sioniste en Palestine et de dévoiler leur fondement théorique qui est l'idéologie sioniste. Ce mouvement doit soutenir sans faille la résistance du peuple palestinien, et dénoncer la collaboration de tous les ennemis de sa cause, aussi bien Arabes que Palestiniens. Le mouvement de solidarité ne doit pas oublier les fondamentaux de la lutte de libération du peuple palestinien, à savoir l'abolition de « l'Etat d'Israël », le Droit au Retour de tous les réfugiés dans leurs terres et foyers d'origine et la libération de tous les prisonniers.

Seul l'attachement ferme à cette plateforme de revendications impulsera un mouvement de soutien en France capable et efficace.