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mardi 26 janvier 2010

Mouvement de Solidarité avec la Palestine ou Mouvement pour la Sauvegarde d'un Etat Colonial ?


Communiqué du MSRPP
Paris, le 26 janvier 2010



Un collectif qui se proclame « pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens » appelle à une manifestation intitulée « Gaza, un an après », le 6 février à Paris.

Tout d'abord, il est étonnant qu'une telle manifestation soit initiée plus d'un mois après l'anniversaire du début de l’agression contre Gaza, alors que, le 27 décembre dernier, date précise de l'agression en 2008, notre Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) organisait une marche de Denfert-Rochereau à la Place Saint-Michel, à laquelle ont participé 700 personnes et nombre d’associations, pour rappeler la dernière guerre sioniste contre Gaza, assurer un soutien indéfectible à la résistance et dénoncer toutes les collaborations aussi bien occidentales qu’arabes et palestiniennes. Le « Collectif pour une Paix Juste et Durable », ne s’est pas joint à cette manifestation et feint aujourd’hui de l’ignorer.

En réalité, il suffit de se pencher sur l’appel et la dénomination même de ce Collectif pour comprendre quels sont les réels enjeux de leur manifestation.

Les personnes à l'initiative de cet événement ont une vision politique particulière de la question palestinienne et de son « règlement ». Lorsque l'on utilise l'expression « paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » on prend position, d'abord pour l'illusion d'une paix entre l'occupant et l'occupé, entre l'usurpateur et l'usurpé, ensuite pour une légitimation de la présence d'une entité coloniale qui, par essence, est étrangère à « la paix ».

L'entité sioniste n'existe que suite à un nettoyage ethnique perpétré en Palestine dès 1947 et ne survit que par la colonisation galopante et les massacres réguliers qu’elle commet en vue de l’établissement d’un Etat exclusivement « juif » aussi bien en Palestine de 48 que dans les territoires occupés en 67 et notamment à Al Qods. Les guerres régulièrement déclenchées aussi bien contre les Palestiniens, comme celle de Gaza de l'an passé, que contre les Libanais (juillet-août 2006), ne font que le confirmer. Parler de « paix », suppose d'occulter, voire d’absoudre, ce qui constitue la nature même de cet « État », les circonstances de sa création et les moyens qu'il utilise aujourd'hui pour exister.

Nos « amis de la Palestine » seraient-ils frappés d'amnésie ? Non, en réalité ils s’activent pour inscrire le mouvement de soutien en France dans le « processus » amorcé dès Oslo en 1993, et qui se poursuit aujourd'hui par la série des « Annapolis » et autres « négociations de paix ». Ces opérations délibérées ont pour seul objectif de « liquider » la question palestinienne et de vider de son contenu la lutte de libération de la terre de Palestine, notamment le droit au retour des réfugiés et le statut de la capitale Al Qods. Or, de même que la « paix » ne signifie plus pour les Palestiniens que renonciation, soumission et capitulation, les manifestations massives de décembre 2008-janvier 2009 ont prouvé que, contrairement aux thèses des « pacifistes », une part importante de la population en France soutient fermement la résistance du peuple palestinien sous toutes ses formes, notamment la lutte armée.

Comme corollaire à cela, le Collectif n'utilise à aucun moment le mot « résistance » dans son appel, comme si la situation palestinienne se résumait à un drame humanitaire où un agresseur prédominant inflige blessures, blocus et humiliations à une victime qui n’exprime pas la moindre opposition. Or, nier l'existence d'une résistance palestinienne en dit long non seulement sur la façon dont on considère cette résistance et son soutien, mais aussi sur la totale déconnexion dont fait preuve ce Collectif avec le terrain et les aspirations du peuple palestinien. Est-ce étonnant quand on prétend sans cesse parler « pour » ce peuple, quand on prétend être sa « voix » en France et savoir mieux que personne quelles démarches il doit accomplir, comme celles de s'asseoir à la table des négociations ou plutôt à la table des « concessions» ? On peut constater, dès lors, que les occidentaux, particulièrement certains Français, n'ont pas encore rompu avec leur tradition politique coloniale qui les pousse à adopter un comportement ethnocentriste et suprématiste vis à vis des peuples non-occidentaux qui nécessiteraient par « essence » une surveillance accrue et une mise sous tutelle.

Enfin, le texte appelle à des « sanctions contre Israël », au respect du droit international, à la levée du blocus et au soutien à la campagne Boycott Désinvestissement Sanction (BDS), déplorant dans le même temps le peu de « compromis » du côté de « l'extrême-droite israélienne », insinuant par là qu'il y aurait des différences, positives ou négatives dans la politique « israélienne », envers le peuple palestinien, alors que c'est le gouvernement de coalition d'Olmert (représentant donc un certain nombre de forces politiques) qui a commandité la guerre contre Gaza et que c'est le ministre « travailliste » Ehud Barak qui était chargé de la défense et de l'armée lors de l'agression.

Si, en soi, dénoncer le blocus et appeler au boycott est une bonne chose, il faut aussi se demander pourquoi tant d'associations se concentrent exclusivement sur ces points tout en évacuant les autres points essentiels qui devraient être les mots d’ordre du « soutien à la Palestine ». Au lieu de se limiter à une critique des comportements qui découlent automatiquement du caractère colonialiste de l'Etat sioniste, il faut en dénoncer l'essence et l'origine. La lutte de libération nationale de la Palestine contre l’occupation sioniste se réduirait-elle à la levée du siège de Gaza et au jugement des criminels de guerre ?

Par ailleurs, il nous semble également problématique de se référer au droit international, comme s'il constituait l'unique espoir, alors que les puissances impérialistes ont voté le partage de la Palestine à l'ONU en 1947, en se servant de la « légitimité » du droit international, et, que c’est toujours ces mêmes puissances impérialistes qui protègent depuis lors l'Entité coloniale, sur le fondement du droit international et via le Conseil de Sécurité et les indéfectibles soutiens au sionisme qui le composent.

Enfin, la mention du parcours de la manifestation du 6 février « en direction de l’ambassade d’Israël » est en elle-même un aveu de défaite programmée : « on ne pourra jamais arriver à l’ambassade sioniste, alors on va essayer d’aller dans sa direction jusqu’à ce qu’on nous arrête », et résume bien une démarche prédisposée aux concessions.

Pour toutes ces raisons, nous dénonçons le discours de ce Collectif autoproclamé « national » qui entretient l’illusion d’une possibilité de paix « juste et durable » clairement impossible dans l’état du rapport de forces actuel, qui ignore la réalité de la résistance sur le terrain, et qui œuvre pour « amener nos dirigeants à imposer le respect du droit international ». Et nous appelons toutes les personnes et associations désireuses de soutenir réellement la Palestine et sa résistance et de ne faire aucune concession sur les droits fondamentaux de ce peuple, comme le droit à l'autodétermination après l'abolition du système colonial et raciste qu’est « l'État d'Israël », le droit au retour intégral de tous les réfugiés depuis 1947-1948 et la libération de tous les prisonniers, à nous rejoindre au sein du Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP), à soutenir et à participer à toutes nos initiatives.

vendredi 15 janvier 2010

Communiqué : Bilan de la manifestation du 27 décembre organisée par le MSRPP

Le dimanche 27 décembre 2009 :
Denfert Rochereau / Place St Michel
Manifestation populaire de soutien à la résistance du peuple palestinien

La manifestation du 27 décembre 2009 en soutien à la résistance face à la guerre sioniste contre Gaza d'il y a un an, organisée par le mouvement de soutien à la résistance du peuple palestinien (MSRPP) et quatre associations palestiniennes: Association des Palestiniens en France (APF), Union générale des étudiants palestiniens (GUPS), Mémoire de notre terre et Abnah Falastine, a été une réussite à plus d'un titre.

Premièrement, son lancement par les Palestiniens et leur plus proche soutien, sa reprise par nombre d'associations et sa large circulation sur internet et par sms ainsi que sur certaine radios, est une réponse à la récupération en janvier 2009 des centaines de milliers de manifestants par des "collectifs" qui ne visaient qu'à éteindre le mouvement de solidarité.

Deuxièmement, malgré un arrêté préfectoral interdisant le rassemblement initialement prévu sur le parvis de Notre Dame, le vide des "vacances" et l'absence de dizaines de militants engagés dans la marche internationale au Caire, 700 personnes, dont une majorité de jeunes, des militants venus à titre individuel et certains groupes politiques tels le NPA, ont défilé dans une ambiance motivée et populaire entre Denfert Rocherereau et la place Saint-Michel, derrière la bannière "Halte au terrorisme de l'Etat colonialiste, Droit au retour des réfugiés et Droit à la résistance" et sous les drapeaux de nombreux pays arabes (Liban, Syrie, Maroc, Algérie, Tunisie, Irak) aux côtés du drapeau palestinien.

Troisièmement, le message politique scandé par les manifestants s'est radicalisé depuis l'année dernière. En effet, outre les slogans affichant la solidarité (Gaza Gaza on est tous avec toi, Vive la résistance de nos frère à Gaza), les slogans dénonçant le blocus (Arrêt immédiat du blocus de Gaza), les coupables (Israel assassin, A bas Israel), les collabos (Sarko, l'Europe, la Ligue arabe, les gouvernants arabes), le sioniste Hosni Moubarak a fait l'objet d'un traitement spécial au passage de la manifestation devant le centre culturel égyptien boulevard Saint Michel aussi bien en français: Moubarak Assassin, Moubarak collabo, A bas Moubarak, Moubarak plus sioniste que les sionistes, qu'en arabe: ya Moubarak ya Jabane, ya 'Amil al Amrikane (Moubarak le lâche à la solde des USA), Yaskot Yaskot Husni Moubarak (A bas H Moubarak). De leur côté, les traîtres dans les rangs des Palestiniens ont été aussi dénoncés aux cris de A bas les collabos. Enfin, les basiques de la guerre de libération nationale en Palestine ont été rappelés et la manifestation s'est terminée avec les slogans : La Palestine aux Palestiniens, Droit au retour de tous les réfugiés, Libération de tous les prisonniers et Al Qods capitale.

Quatrièmement, la somme de 800 euros a été collectée pendant la manifestation et envoyée à Gaza.

Notre mouvement de soutien à la résistance du peuple Palestinien MSRPP qui a organisé cette manifestation avec des associations palestiniennes est un regroupement d’associations (agissant en France depuis de nombreuses années) est apparu en décembre 2005. Depuis cette date, nous avons pris l’initiative et organisé avec d’autres organisations de nombreux rassemblements, manifestations et meetings… Notre objectif n’est pas de les énumérer, mais nous agissons avec ou sans certaines associations selon l’engagement politique et les pratiques des uns et des autres.

Nous avons annoncé publiquement fin novembre une manifestation et un rassemblement le 27 décembre 2009 de Denfert Rochereau jusqu’au parvis de Notre Dame, alors qu’aucune association n’avait entreprit quoique se soit pour commémorer les massacres de Gaza. D’autres associations nous ont contacté et nous ont fait savoir qu’elles se joignaient à notre initiative

Puis nous avons déclaré à la Préfecture le parcours de la marche et du rassemblement… La préfecture nous a proposé un rassemblement à Châtelet que nous avons refusé. La préfecture nous a proposé un rassemblement à Denfert Rochereau statique, chose que nous avons aussi refusé. La préfecture a finalement accepté le parcours de la manifestation mais interdit par un arrêté préfectoral le rassemblement sur le parvis de Notre Dame qui nous a été signalé dans les locaux de la Préfecture le samedi 26 décembre dans l’après-midi : la veille de l’initiative.

Nous avons appris l’existence du communiqué du collectif Cheikh Yassine du 23 décembre qui parle :
- d’une polémique ??
- de leur volonté d’organiser un «grand évènement unitaire à Paris »
- nous accuse d’être antimusulmans sans preuves
- qui cite des propos de fonctionnaires de la Préfecture sans vérifier les sources

Nous précisons qu’aucune personne de ce collectif ne nous a jamais contacté…

Nous disons au « responsable » du collectif Cheikh Yassine « l’imam » abdelhakim sefrioui qui déclarait sagement à sarkosy que « L'élection d'un conseil du culte musulman nous emmène sur la voie d'un islam de France intégré » qu’il n’est pas là pour intégrer le mouvement de solidarité avec la Palestine à la mode de son copain Sarkozy ou de Mohamed 6 le roi collabo des sionistes…..

S’il y a maintenant quelque chose de sûr c’est que nous n’organiserons rien en commun avec le collectif cheikh Yassine et que nous pourrons lui demander des comptes sur ses responsables et leurs seuls contacts en préfecture……

Voir les photos de la manif sur le lien suivant :
Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien

mardi 12 janvier 2010

Communiqué final de la IXème rencontre annuelle de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour

Paris 19-22 novembre 2009

A l’invitation du Comité du Droit au Retour France et de l’Association des Palestiniens en France (APF) section Paris, la IXème rencontre annuelle de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour s’est ouverte à Paris, vendredi 20 novembre 2009, en présence des membres de la Coalition et d’un nombre de militants de la défense des droits du peuple palestinien. Les participants ont fait un point sur la situation générale et souligné l’importance du rôle du mouvement de défense du droit au retour dans le contexte actuel.

Comme pour les précédentes réunions, cette IXème rencontre annuelle s’est tenue dans des conditions politiques de plus en plus complexes, tant au niveau de la situation interne des Palestiniens, que des opérations de négociations ou de l’échec persistant de la communauté internationale et de la diplomatie occidentale à trouver une solution au conflit. Dans ce contexte, cette rencontre acquiert une importance stratégique particulière du fait que les institutions, les structures et les organisations membres de la Coalition sont conscients du poids de la responsabilité qui leur incombe par rapport à leur cause et à leur peuple, d’autant que la lutte nationale dans son ensemble au-delà des perspectives du mouvement de défense du droit au retour, se trouve dans une situation critique. En notre qualité de membres de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour, nous estimons que toute position doit se baser sur une analyse détaillée de la situation présente, de ses fondements et des positions des forces déterminantes en présence. Nous devons caractériser minutieusement la voie à suivre et cela en vue de garantir les droits imprescriptibles du peuple palestinien, principalement le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine et le droit à l’autodétermination. Mais également choisir les mécanismes, les moyens et les outils les mieux adaptés à la lutte pour atteindre l’objectif stratégique, l’établissement d’un Etat palestinien démocratique sur l’ensemble du territoire de la Palestine historique, tel que défini par les décisions et les recommandations des VIIème et VIIIème rencontres de la Coalition.

En tant que membres de la Coalition Palestinienne pour le Droit au Retour et en tant que force d’impulsion du mouvement du retour, nous estimons que, afin de sortir de l’impasse nationale actuelle, il nous faut commencer par structurer notre vision et notre stratégie sur le fondement de la lutte de libération nationale et la notion de paix stratégique qui se base sur deux principes : le principe de la garantie des droits primordiaux du peuple palestinien, à la tête desquels se trouvent le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine et le droit à l’autodétermination et le principe de rendre justice aux victimes palestiniennes.

La vision globale de la conjoncture politique et de la situation actuelle :

Israël, Etat colonialiste de peuplement, d’apartheid et d’occupation militaire

Plus de 61 ans après la Nakba de 1948 et plus de 42 ans après l’occupation de 1967, et à l’issue de près de 20 ans de négociations directes et indirectes, l’analyse objective approfondie de la nature et de l’essence d’Israël aboutit à la conclusion qu’il s’agit là d’un cas unique en son genre, qui est le fruit d’une idéologie raciste qui se manifeste aux niveaux idéologique, politique et juridique et qui se caractérise par l’apartheid, la colonisation de peuplement et l’occupation militaire. Le système israélien est l’expression d’une idéologie raciste représentée par le mouvement politique dénommé sionisme C’est ainsi qu’Israël en tant que système s’attaque à l’ensemble du peuple palestinien sur la base de son identité nationale, qu’il se trouve en exil ou qu’il soit dans les territoires occupés en 1948 ou dans les territoires occupés en 1967. Et c’est à partir de cette vision d’« Israël » que la Coalition doit définir son action.

La communauté internationale

A moins d’une stratégie telle celle qui a mis un terme à l’apartheid en Afrique du Sud, rien ne peut être attendu des organisations internationales qui se trouvent totalement impuissantes du fait de la domination qu’exercent sur elles les puissances occidentales d’une part, et de la faiblesse des pays non alignés, des pays arabes et des pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). La communauté internationale n’a pas réussi à protéger les droits imprescriptibles du peuple palestinien, notamment son droit à l’autodétermination et le droit au retour des réfugiés dans leurs foyers d’origine. Il est un fait que la communauté internationale, qui n’est jamais parvenue à prendre les mesures nécessaires pour faire respecter le droit international, les résolutions des Nations Unies et l’avis consultatif de la Cour de Justice Internationale (CJI) par Israël, a activement participé à créer une tragédie humaine en Palestine. Le mépris délibéré avec lequel les grandes puissances ont accueilli le rapport Goldstone sur la récente agression contre notre peuple à Gaza, en le vidant de son contenu et en ignorant les mesures qu’il préconise est une éclatante illustration du soutien inconditionnel des grandes puissances à Israël et de leurs efforts inlassables en vue de l’épargner de le protéger de toute velléité de sanction et de le dédouaner de toute responsabilité. Il est dans ce contexte incompréhensible et inacceptable de considérer les Etats-Unis et l’Europe comme étant neutre, mais elles sont bel et bien complices dans la continuité de la catastrophe que subit le peuple palestinien.

L’Organisation de Libération de la Palestine , l’Autorité Palestinienne et la situation interne

La division inter-palestinienne prend de l’ampleur à l’heure où l’intérêt national demande d’unir les rangs et les efforts. De plus, nous sommes conscients que la continuité de cette division ne profite qu’aux ennemis de notre peuple et il inacceptable et injustifiable de retarder la réconciliation pour des intérêts de clans ou de partis. Sur ce, le critère de légitimité et la sincérité de l’engagement repose sur la charte nationale palestinienne et le fait de se regrouper autour de l’Organisation de Libération de la Palestine le seul et légitime représentant du peuple palestinien et de commencer immédiatement à la réactiver sur de véritables bases démocratiques. Comme il est inacceptable de présenter à la place de l’OLP l’Autorité Palestinienne ce qui a pour conséquence d’affaiblir notre situation interne et qui met en péril les acquis de la révolution palestinienne sur tous les plans.

Cependant, nous constatons et ce malgré le rapport de force qui n’est pas en notre faveur, que notre peuple possède la foi et l’énergie nécessaire pour faire barrage à l’abandon de nos revendications auquel on assiste jour après jour.

Nous considérons que la reconstruction et la réactivation des institutions de l’OLP, seul et légitime représentant du peuple palestinien est le cadre national rassembleur, l’outil politique et organisationnel, la plus haute autorité du peuple palestinien, constituent une priorité absolue qui ne peut être retardée. A plus forte raison qu’elle constitue la seule issue face à cette situation de crise et la seule garantie pour la mobilisation des forces. Elle constitue aussi une garantie pour que la communauté internationale impose une solution juste basée sur le droit.

La solution, l’Etat et le droit au retour

L’échec du dit « processus de paix » et des accords d’Oslo sont depuis un certain temps une réalité concrète qu’on ne peut nier. De plus, les éléments que nous avons évoqués confirment sans aucun doute l’impossibilité de la solution des deux Etats. Déclarer le contraire serait se tromper soi-même ou se jeter de la poudre aux yeux. Le gouvernement israélien actuel et les faits accomplis sur le terrain confirment cette mascarade.

Il est donc essentiel de rappeler ce qui a été adopté dans le passé par l’OLP à travers la charte nationale : Un seul Etat démocratique sur la terre de la Palestine historique.

Les recommandations

1- oeuvrer sans attendre à la reconstruction et à la réactivation des institutions de l’OLP, surtout le Conseil National Palestinien ainsi que le bureau des affaires des réfugiés sur une base démocratique ce qui garantira la participation de toutes les forces en son sein du fait qu’elle est le seul et légitime représentant du peuple palestinien et sa plus haute instance.

2- Aider par des discussions nationales afin d’en finir avec la division inter-palestinienne.

3- œuvrer avec toutes les organisations et institutions nationales, régionales et internationales pour la levée du blocus de Gaza.

4- Faire pression sur les responsables palestiniens afin de les empêcher d’utiliser des expressions et des « formules diplomatiques élastiques » quand il est question du droit des réfugiés et des déplacés au retour dans les foyers d’origines et de refuser de collaborer avec une quelconque proposition internationale ou palestinienne qui ne soit pas du niveau du propos ou du contenu de la résolution 194 des Nations-Unies.

5- Réactiver le rôle de l’OLP afin de fournir la protection et l’aide nécessaire aux réfugiés palestiniens, et spécialement à ceux du Liban et à tous les autres là où ils se trouvent.

6- Nous insistons pour que les représentants de la Palestine lors des conférences internationales et plus spécialement aux Nations-Unies, soit du ressort de l’Organisation de Libération de la Palestine et ne pas accréditer les représentants ou ambassadeurs de l’Autorité Palestinienne comme étant l’alternative l’OLP, étant donné que l’Autorité n’est qu’un des programmes de l’OLP.

7- Nous refusons tout projet ou initiative de normalisation et disons qu’il faut dénoncer ce qui les mettent en œuvre et éduquer les jeunes générations concernant les dangers de ces projets.

8- Nous confirmons que le droit à la résistance sous toutes ses formes est un droit garantit pour le peuple palestinien et ses forces tant que ses droits et son pays seront volés. De plus, la cause des prisonniers palestiniens est une de celles dont la coalition à le devoir de prendre en charge et présenter dans toutes ses initiatives afin de dénoncer les atteintes aux droits de l’Homme par Israël ainsi que son racisme.

9- œuvrer avec la société civile internationale pour dénoncer les crimes du système israélien d’Apartheid, de colonisation de peuplement et d’occupation militaire, et soutenir la lutte du peuple palestinien là où il se trouve – dans la Palestine historique et en exil – afin que le peuple palestinien recouvre ses droits à l’autodétermination, le retour dans les foyers d’origine et obtenir la justice et l’égalité.

10- œuvrer avec la société civile internationale pour activer la campagne internationale de Boycott, désinvestissement et Sanctions (BDS) comme le stipule l’appel des 171 organisations palestiniennes de juillet 2005. Puis nous demandons aux unions de commerçants, aux unions de professionnels et académiciens ainsi qu’aux syndicats, aux églises et aux institutions de prendre des mesures concrètes afin d’isoler Israël et de lui imposer des sanctions internationales.

11- Faire pression sur les gouvernements et spécialement en Europe afin qu’ils soutiennent les droits des réfugiés palestiniens et plus spécialement leur droit au retour dans leurs foyers d’origines et qu’ils fassent pression sur Israël pour l’application des droits des Palestiniens.

12- Faire du 11 décembre de chaque année une journée nationale (en référence au vote de la résolution 194 par l’ONU) et organiser à cette occasion des initiatives qui mettent en avant l’identité du peuple palestinien.

13- Faire du 20 juin de chaque année (journée internationale des réfugiés) une journée d’action pour les membres de la coalition.

14- Œuvrer à renforcer le rôle de l’UNRWA dans les cinq zones où elle agit et demander aux pays donateurs de contribuer à un niveau plus important et que cette contribution soit payée chaque année afin de faire face aux réductions de budget donc de services accordés aux réfugiés.

Les participants :

Badil, Bethléhem, Palestine

Comité de défense des droits des réfugiés palestiniens, et centre Yafa du camp de Balata, Naplouse, Palestine

Union des centres sociaux de jeunes, les camps de réfugiés, Palestine

Bureau exécutif des réfugiés, Palestine

Organisation de défense des droits des réfugiés à l’intérieur de la ligne verte de 1948

Comité droit au retour, Grèce

Comité droit au retour France

Comité droit au retour, Suisse

Comité droit au retour, Norvège

Comités de défense du droit au retour, Suède

Groupe ‘Aïdoun, Liban et Syrie


Gloire à nos martyrs, libération de nos prisonniers, guérison de nos blessés

Vive la Palestine, tous ensemble unis jusqu’au retour à nos foyers d’origine



22 novembre 2009

Paris, France

Soutien à la résistance du peuple palestinien jusqu’à la Libération Nationale


Le 27 décembre 2008, l’Entité sioniste lançait un déluge de feu contre la bande de Gaza afin de briser l’esprit de résistance du peuple palestinien. Après vingt-deux jours de bombardements par ciel, terre et mer, le sinistre bilan des criminels sionistes se chiffrait à plus de 1.350 morts et 5.450 blessés. Pourtant, déjouant les funestes desseins des stratèges de « Tel-Aviv », l’esprit de résistance du peuple palestinien ne s’est pas consumé sous le feu des hélicoptères Apache et des avions F-16. Au contraire, l’agression sioniste a renforcé la résistance du peuple palestinien malgré le blocus imposé à la bande Gaza depuis juin 2007.

Les massacres de l’hiver 2008-2009 ne peuvent pas être séparés de la politique menée par les sionistes contre le peuple palestinien et arabe depuis un siècle. En 1948, pour pouvoir créer l'Entité usurpatrice, les colonisateurs sionistes ont expulsé 900.000 Palestiniens de leurs terres et de leurs demeures. Ils ont également détruit 531 villages et 300 hameaux pour empêcher le retour des Palestiniens et entériner leur politique de purification ethnique.

Depuis plus de soixante ans, l’Entité coloniales sioniste n’a jamais cessé de commettre crimes et massacres à l’encontre du peuple palestinien et arabe, en vue de le chasser de ses terres et d’y implanter l’Etat colonial sioniste dans une Palestine débarrassée de sa population. Cette guerre a commencé et se poursuit toujours avec le soutien indéfectible des puissances occidentales impérialistes.

Dans le même temps, les classes dirigeantes de certains pays arabes collaborateurs, s'emploient à détruire ou à instrumentaliser la cause palestinienne et à soutenir l'Entité usurpatrice. Le soutien actif au blocus de Gaza de la part de l'Egypte, de l'Arabie Saoudite, de la Jordanie et des pays du Golfe, a révélé le degré de trahison régnant chez les laquais de l'Occident dans la région. Les crimes, qui ont été commis à Gaza, sont en grande partie dus à la complicité active des régimes arabes réactionnaires.

En Palestine, la collaboration avec l'ennemi a profité de l'attaque sioniste pour finir de dévoiler son vrai visage. Mahmoud Abbas est allé jusqu’à se faire l’avocat de l’Entité sioniste face au dossier d’accusation que représente le rapport Goldstone. Cela montre à quel point Abbas et son clan sont dépendants de leurs tuteurs de l’Entité qui ont menacé de dévoiler publiquement les prises de positions pro-sionistes des responsables de la soi-disant « Autorité » palestinienne pendant et après l’agression contre Gaza. Toutefois, face à la levée de bouclier de la résistance palestinienne et de ses soutiens internationaux, Abbas et sa clique ont dû s'incliner. En plus de dévoiler l’incohérence et la versatilité des positions du clan de Ramallah, le vote du rapport Goldstone a montré que même les plus soumis étaient obligés de tenir compte de la résistance palestinienne et de ses soutiens.

Si la résistance du peuple palestinien n’a pas été brisée par l’attaque contre Gaza, les sionistes n’ont pas abandonné pour autant leurs objectifs. Les sionistes cherchent à finaliser le projet colonialiste qui a toujours été le leur : le nettoyage ethnique de la Palestine par l’expulsion de l’ensemble de la population palestinienne et la destruction de son patrimoine afin d’effacer toute trace de sa présence.

Actuellement, on constate un développement accéléré des colonies de peuplement dans les territoires occupés en 1967, mais aussi dans les territoires occupés en 1948. De plus, cette politique coloniale se manifeste par le vote de lois reconnaissant le caractère juif de l'Entité sioniste par crainte de voir les Palestiniens de 1948 le remettre en cause par la simple croissance démographique de leur population. La politique de judaïsation d’al-Qods, de la Galilée , du Naqab s’accélère alors que les attaques contre la mosquée Al-Aqsa, par le creusement de tunnels souterrains devant provoquer son effondrement, s’intensifient sans provoquer de véritable réaction du monde musulman. Pire encore, il y a plusieurs semaines déjà, le parlement de l’Entité sioniste a discuté de l’option « la Jordanie - pays alternatif des Palestiniens » et proclamé sa détermination à faire reconnaître par les instances internationales cette option politique. Par ces différentes manœuvres, les sionistes poursuivent leur objectif qui est d'imposer des conditions d'existence infernales aux Palestiniens dans le but qu'ils quittent leur terre ou qu'ils renoncent à la résistance et se soumettent définitivement au « fait accompli » du pouvoir sioniste.

Face à cette politique colonialiste, l’apathie du monde arabe et musulman est intimement liée à l’hégémonie (politique, économique, culturelle, militaire) que lui impose l’Occident et qui tend à dissoudre toute forme d’opposition à la domination impérialiste. Cette hégémonie prétend imposer à l’ensemble des « périphéries » la vision du monde, l’idéologie et la culture produite par l’Occident impérialiste. Dans ce cadre, la volonté de faire reconnaître le caractère juif de l'Entité par les masses arabes sert la détermination des dirigeants sionistes à annihiler tout esprit de résistance à leur projet de colonisation. La colonisation des esprits est une arme indispensable pour faire accepter la politique coloniale sioniste et la domination impérialiste de l’Occident.

L'impérialisme français soutient depuis plus de soixante ans les forces qui colonisent la Palestine. Du vote en faveur de la création de l'Etat sioniste en 1947 à la répression de la Révolution algérienne, de l'« expédition » de Suez contre l’Egypte nassérienne en 1956 aux différentes guerres menées contre le Liban, en passant par la fourniture de l'arme nucléaire à l'Entité sioniste et par la Guerre du Golfe de 1991, les impérialistes français et les sionistes se sont toujours alliés pour maintenir l'hégémonie occidentale sur le monde arabo-musulman. L'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy n'a fait que marquer une étape supplémentaire dans la collaboration politique, économique, militaire et culturelle entre l'Etat impérialiste français et l'Entité usurpatrice. La collusion entre les cercles dirigeants français et le régime sioniste s’est une nouvelle fois affichée publiquement, lors du vote du rapport Goldstone à l’ONU où le « pays des droits de l’homme » s’est « courageusement » abstenu, marquant par là son soutien indéfectible à l’Entité.

Du fait de cette hégémonie occidentale et de la politique pro-sioniste et coloniale de l’Etat français, le soutien à la résistance du peuple palestinien est criminalisé dans l'Hexagone. Face à cela, les revendications fondamentales du peuple palestinien, celles du droit au retour des réfugiés et de la constitution d’un Etat national souverain, sont éludées par la mise en avant de problématiques secondaires. Dans ce contexte, la campagne « Boycott Désinvestissement Sanction » (BDS), lancée par 171 associations palestiniennes en juillet 2005, doit rester un moyen parmi d'autres de soutenir la résistance du peuple palestinien et non un but en soi, étant entendu que la caractéristique principale de la question palestinienne est celle d’une lutte de libération nationale contre le colonialisme.

Contre la politique sioniste de colonisation de la Palestine , contre l’hégémonie qui veut criminaliser le soutien à la résistance du peuple palestinien, contre les révisions à la baisse des objectifs du mouvement de soutien à la Palestine , nous appelons tous les individus épris de justice à s’engager pour dénoncer l'Entité sioniste, sa politique criminelle et à soutenir activement la résistance du peuple palestinien.

Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) soutiendra cette résistance jusqu'à l'aboutissement du projet national de libération totale de la Palestine.


MARCHE POUR GAZA DIMANCHE 27 DECEMBRE

DEPART DENFERT-ROCHEREAU à 15 H