Cinq mille personnes ont manifesté à Paris samedi 5 juin à l'appel de toutes les associations de "soutien" à la Palestine qui ont pignon sur rue à Paris, des plus déterminées à défendre le droit de l'entité sioniste à l'existence (type PCF, Verts, sénatrice Boumedienne, AFPS et autres mouvements "pour la paix" ou "pour un Etat viable pour les Palestiniens dans les frontières de 67", etc), aux indécis qui regardent ailleurs quand ils entendent "de la mer au Jourdain la Palestine aux Palestiniens" (ex. NPA), parce qu'ils craignent de déroger à la règle générale du colonialisme français de gauche qui a toujours soutenu "le foyer national juif" et qu'en même temps ils visent un public adepte du droit à la souveraineté nationale et de la lutte de libération nationale du peuple palestinien, en passant par les diverses paroisses qui s'agrippent aux divers fonds de commerce que représente pour eux la "cause" palestinienne.
Mais le public ne s'y est pas trompé et aucun slogan parlant de paix n'a été entendu, en revanche beaucoup de "Israël assassins" avec sa suite logique "Sarkozy complice" et autres variantes: "l'Europe complice", mais aussi "Moubarak complice", "Abdallah complice" et même "la Ligue arabe complice" et quelques "l'Autorité complice" et "Abou Mazen complice". Les slogans qui ont la faveur du public et qui enflamment la foule restent les classiques "nous sommes tous des Palestiniens", "Gaza Gaza on est tous avec toi", "vive la lutte du peuple palestinien" avec la variante "vive la lutte armée du peuple palestinien". Le slogan qui fait une entrée remarquée et qui a gagné du galon pendant la manifestation jusqu'au camion de tête: "de la mer au Jourdain la Palestine aux Palestiniens", accompagné des basiques "Jérusalem Capitale" et "droit au retour de tous les réfugiés", est le fait du Mouvement de soutien à la résistance du peuple palestinien (MSRPP) qui en portait la banderole. En leur qualité de partenaires plutôt que de "soutien", les Turcs ont assuré des cortèges fracassants avec des slogans bien martelés et un enthousiasme délirant sous les drapeaux rouges très nombreux. A côté du drapeau palestinien, comme toujours, ont été brandis des drapeaux algériens, marocains, libanais et du Hezbollah. Enfin, après le traditionnel brûlage et piétinement du drapeau sioniste, la manifestation s'est terminée sur l'esplanade des Invalides, au bout d'un parcours spécialement beaux quartiers, qui laisse deviner la peur des quartiers populaires, partagée par la police française et les directions des "associations et partis" qui prennent toujours l'initiative et la tête du mouvement de soutien pour bien l'encadrer et surtout l'étouffer. Avant les discours de circonstance, c'est sur la voix du Sayed Hassan Nasrallah et au son de la fameuse dabké inventée par les Palestiniens pour rendre hommage à la victoire de la résistance libanaise du 13 août 2006, que les manifestants se sont dispersés.
http://www.youtube.com/watch?v=xU7ZQ8ZwDes
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